RETROUVEZ Les ARTISTES DE LA BIENNALE D’ART CONTEMPORAIN LÉGENDES BOTANIQUES.
LAVINIA AUBRY / RAPHAËLE DE BROISSIA / CLAUDE COMO / RICHARD DEACON / ALEXIA DELRIEU / RAPHAËL EMINE / LIONEL ESTÈVE / ELISE DE FALLETANS / ELSA GUILLAUME / VIOLAINE LAVEAUX / JULIE LEGRAND / VICTOR LEVAI / KEIKO MACHIDA / SOPHIE MATTER / MONSIEUR PLANT / RAPHAËLLE PERIA / EMMANUELLE RULLAND / JOANA VASCONCELOS
Autodidacte, Lavinia Aubry, vit et travaille à Montreuil ou elle sculpte depuis plus de 20 ans. Son matériau de prédilection est le métal qu’elle soude et brode pour donner vie à ses histoires.
Des histoires qui parlent de nature, de peau et de vibration.
L’antagonisme entre l’univers brut et froid du métal et la finesse, la douceur et la légèreté rendues grâce à la flamme et au travail de la matière l’anime.
Diplômée de l’école Conte et de l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, Raphaële de Broissia expérimente l’installation en inscrivant ses projets dans des lieux singuliers. Elle transforme ces lieux avec le concours de matériaux du quotidien, accumulés, métamorphosés, renouvelés.
À chaque fois, une règle simple : respecter l’identité particulière de l’endroit tout en le transcendant avec des matériaux qui lui sont liés.
Après avoir travaillé à Paris et à Hong-Kong, Raphaële de Broissia (1985) vit désormais près d’Annecy.
“J’imagine la réalisation de pièces massives en laine touffetée (tapisserie), de formes libres, s’inspirant du monde végétal qui entremêlent des plantes agrandies à une échelle de 3 mètres. Assemblés les uns avec les autres, ces morceaux de nature permettent de créer des murs végétaux de dimensions variables en fonction des espaces qu’ils envahissent telle une œuvre immersive, proliférante, polymorphe, que l’on peut toucher, caresser. L’installation, ajustable à tout type d’espace, est pensée comme une œuvre dans laquelle le spectateur pénètre et séjourne, une véritable immersion au cœur d’une nature sublimée, un voyage dans une végétation irréellement augmentée et matérielle.”
Depuis les années 1980, le travail de Richard Deacon est à l’avant-garde de la sculpture internationale. Travaillant une variété de matériaux dont le bois, l’acier inoxydable, l’argile, le vinyle, le cuir et le fer, son travail fait référence de manière ludique au corps humain et aux curiosités de la vie quotidienne. Grâce à une articulation du contexte, du langage et de l’espace intérieur, ses œuvres sont typiquement autonomes, souvent séparées du sol par des points de contact courbes, tout en approuvant un espace social interactif.
Richard Deacon a reçu le prix Turner (1987), le Chevalier de l’Ordre des Arts et Lettres (1996) et le prix Ernst Vogelmann (2017).
Alexia Delrieu développe une pratique artistique entre modelage, céramique, taille directe de pierre et de bois. Déformant la réalité en mélangeant les genres et les matières pour aller au-delà du réel, elle fait émerger une zoologie des songes ou la nature n’a plus de limites. Inspirée par ses lectures et par la singularité de ce qu’offre la nature, de ce qu’elle collecte et herborise, elle peuple son imaginaire de chimères à la façon des enlumineurs ou des sculpteurs de cathédrales du Moyen Âge, avec toujours en tête l’idée du poète allemand Hölderlin, d’”habiter poétiquement le monde”.
Lionel Estève expérimente différentes matières et différentes techniques artisanales pour créer des objets raffinés comprenant notamment – mais non exclusivement – des collages, des assemblages, des sculptures et des mobiles. Il considère son travail comme la source d’un perpétuel apprentissage et comme une exploration à travers une multitude de matériaux, de techniques, de formes. Qu’elles soient figuratives ou abstraites, ses visions délicates s’inspirent généralement de motifs trouvés dans le monde naturel ou dans l’expérience sensorielle de celui-ci, source première de sa créativité débridée.
En se réappropriant des techniques traditionnelles de la céramique, la pratique sculpturale de Raphaël Emine est parcourue par des réflexions sur la biologie et le vivant et portée par des développements oniriques et fantastiques.
L’artiste considère la technique artisanale continuellement réinventée par la relation dynamique entre les corps, les outils, les matériaux et l’environnement. Ainsi ses sculptures peuvent être traversées par des fluides, habitées par des végétaux ou colonisées par des insectes et des bactéries.
Il propose ainsi de générer de nouveaux processus de fabrication et positionne sa pratique de la céramique au cœur des paradigmes du monde contemporain.
Depuis sa sortie major de promotion de Central Saint Martins en 2022, Élise a commencé à se faire une place en tant que jeune artiste.
Elle a collaboré à la direction artistique de vitrines pour des marques prestigieuses telles qu’Hermès, Louis Vuitton et Dior.
Son travail mêle surréalisme et fantaisie, tout en explorant différents médias avec une approche technique soignée. Passionnée par l’animation et l’illusion, elle cherche à créer des œuvres qui captivent et interrogent.
Diplômée des Beaux-Arts de Paris en 2013 et plongeuse depuis 2010, Elsa Guillaume mêle sa passion pour la mer, le dessin et la céramique dans ses créations.
Avec un regard scientifique et une attention particulière portée aux questions environnementales, elle explore les univers maritimes par le biais de diverses formes artistiques, allant du dessin à la sculpture, en passant par l’installation et la vidéo. Elle établit sa pratique artistique en alliant voyages de recherche, au cours desquels elle ausculte, par le dessin et la photographie, les fonds marins et activités humaines en mer, et travail dans son atelier, où elle modèle la terre.
Biographie rédigée par Licia Demuro
« Artiste et fille de marin, j’ai forgé mon regard à l’attente, à l’absence. J’ai grandi au jardin comme on reste à quai en scrutant l’horizon, observant ce presque rien qui décide et dessine.» V.L
Violaine Laveaux développe une réflexion sur notre relation à l’univers, au cosmos en explorant les essences fondamentales telles que le minéral, le végétal, l’animal et le monde astral.L’artiste utilise différents médiums tels que le dessin, la sculpture, la céramique,pour dérouler des histoires, où s’entrelacent récits personnels, contes et mythologies, brouillant ainsi les frontières entre passé et présent.
Dans les espaces qu’elle construit et scénographie, les objets céramiques, les dessins/écriture d’herbe et les sculptures/ dessin de branches dialoguent sans cesse. Artiste chercheur/cueilleur, son travail est intimement lié au jardin, à la pratique de la collecte et de la collection. Ses derniers travaux revisitent la notion d’herbiers à travers des dessins de branches (rosier debanks) et d’herbes (carex buchananii).
Par une pratique poussée du verre et de la céramique associés à des éléments naturels et manufacturés, Julie Legrand transforme les lieux et les objets qui nous environnent dans un élan de vitalité qui nous fait toucher du doigt les émotions fondamentales de la vie : le passage du temps, l’amour, la construction, la mort, la rencontre, le désir, l’amitié, les peurs, la colère, la résurgence de la vie malgré tout… Dans sa pratique arborescente, la fragilité autant que la puissance du végétal rejoignent celle du verre qu’elle explore de façon tendre et innovante.
“Victor Levai herborise. Sa production s’offre ainsi en recueil exponentiel, relevant de la nomenclature comme du grimoire. Ni la science ni la magie ne prédominent dans cette approche empirique du vivant. La cueillette raisonnée importe autant que la vadrouille mystique. C’est ainsi qu’il vaque en expérimentant les rendus, pétrifiant l’organique par ses pouvoirs céramiques.” Joel Riff
Née à Osaka en 1976, Keiko Machida est artiste, diplômée de la HEAD – Genève au pôle peinture/dessin. Après avoir obtenu un Bachelor Cross-culturel studies à l’Université de Kobé, puis travaillé pour la production de films documentaires au musée d’ethnologie à Osaka, elle s’est installée en France. Sa pratique artistique est fondamentalement basée sur le dessin, qui lui permet de traverser de multiples médiums.
Elle vit et travaille actuellement entre Evires et Osaka.
Après un tour du monde, une licence de communication, deux écoles d’art et deux enfants, j’arrête la photographie et bascule dans l’installation et le processus participatif. Née dans l’Essonne, j’ai grandi au Canada avant d’arriver à Annecy où je vis et travaille. L’économie circulaire (héritage culturel et familial), conditionne l’ensemble de ma production artistique avant de devenir un engagement politique. La fascination pour le compost, la botanique et plus largement pour le Vivant nourrissent l’ensemble des œuvres aujourd’hui.
“Think Nature” tel est l’adage ce cet artiste hors du commun. Monsieur Plant conjugue singulièrement nature et culture urbaine et c’est en piochant au gré des saisons dans ces deux univers, que Christophe Guinet créé ses oeuvres uniques et réflectives pour faire passer un message essentiel : la force de la Nature l’emportera quoi qu’il arrive.
Il emploie ce que la nature peut lui offrir sur différents supports parfois (souvent !) improbables pour nous laisser cois et contemplatifs de ces performances inédites et écologiques.
Texte La Résidence par Léon & George
Raphaëlle Peria utilise l’image comme support pour mener un travail de l’ordre du dessin.
Depuis quelques années, elle développe une technique de grattage dont elle se sert pour faire apparaître de nouvelles formes et révéler les éléments de la photographie qui sont les plus évocateurs du sujet qu’elle approche. Les paysages, les éléments naturels et les écosystèmes sont au cœur de sa démarche artistique et sont des points de départ de voyage pour des prises de vue.
En grattant, elle laisse apparaître le blanc. Cette technique par retrait convoque la mémoire de présences d’êtres vivants et d’éléments qui habitent des milieux naturels.
Le parcours artistique d’Emmanuelle Rullan oscille entre sa recherche en atelier et la création d’œuvres in situ. Elle explore à travers la peinture notamment sur grands formats, la relation de l’homme avec la nature, l’impact de l’humanité sur son environnement et la société. Dans son travail, elle cherche à se libérer de l’artifice pour revenir à un geste plus instinctif. Ses œuvres dépouillées de filtres témoignent de cette quête d’un lien direct avec le spectateur tout en reflétant son monde intérieur.
Joana Vasconcelos (née en 1971 à Paris) est une artiste visuelle portugaise dont la carrière s’étend sur plus de 30 ans dans une grande variété de médias. Reconnue pour ses sculptures monumentales et ses installations immersives, elle décontextualise les objets du quotidien et actualise le concept des arts et métiers du 21e siècle, établissant un dialogue entre sphère privée et espace public, patrimoine populaire et culture raffinée. Elle interroge avec humour et ironie la condition de la femme, la société de consommation et l’identité collective.
Joana Vasconcelos vit et travaille à Lisbonne, d’où elle a créé un modèle de travail unique en atelier d’artiste dirigé par des artisans et employant une cinquantaine de personnes. En 2012, elle fonde la Fondation Joana Vasconcelos pour soutenir des causes sociales, accorder des bourses et promouvoir l’art pour tous.
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